Interview de Myriam Guérin – Maisons du Marais
Dans le cadre d’Octobre Rose et dans un effort de féminisation du rugby, nous mettons en lumière des femmes cheffes d’entreprise qui incarnent la force, la résilience et l’esprit d’équipe, des valeurs que partage également ce sport. Aujourd’hui, nous mettons à « tal’honneur » le parcours professionnel et l’engagement de Myriam Guérin, de Maison du Marais originaire de La Rochelle et de l’île de Ré.
J’ai commencé ma carrière dans la publicité. Après avoir été mutée en Vendée, j’ai eu un véritable coup de foudre pour cette région. Il était évident pour moi que j’allais m’y installer. J’ai alors saisi une opportunité pour créer une agence immobilière avec un associé, une aventure qui a duré environ 4 à 5 ans. Par la suite, j’ai rejoint un constructeur vendéen.
Avec mon bon relationnel et ma curiosité naturelle, je me suis pleinement investie dans ce métier. Pour moi, offrir un toit aux gens était la plus belle des missions. Aujourd’hui, nous sommes 37 collaborateurs, dont 8 commerciaux. Les ressources humaines sont au cœur de notre entreprise, et une grande partie de nos équipes s’implique également dans des associations.
J’ai ensuite décidé de rejoindre “Maison du Marais” car cette entreprise partageait plus mes valeurs : la famille et l’humain.
J’y vois un parallèle avec le rugby, qui est également un sport d’équipe. Bien que je sois à la vente, je ne pourrais rien faire sans mon équipe. Chaque membre contribue à sa manière, apportant sa pierre à l’édifice.
En tant que femme dans un secteur traditionnellement masculin, il est difficile de se faire prendre au sérieux. Même après 10 ans d’expérience, je commence à peine à être écoutée.
J’ai dû faire mes preuves davantage que mes collègues masculins et me forger un caractère déterminé. Je suis très exigeante sur les questions et les réponses techniques. Entre le travail et les enfants, j’ai souvent dû mettre de côté ma vie personnelle. Mais aujourd’hui, je commence enfin à être moi-même et à m’affirmer de plus en plus.
Je suis devenue partenaire du rugby grâce à mon fils, Maxime. Peu sûr de lui au départ, le rugby l’a transformé en un jeune homme beaucoup plus confiant. Cela m’a convaincue de m’associer à ce sport, qui véhicule des valeurs proches des miennes.
Octobre Rose me touche surtout sur le plan relationnel. Ce mois de réflexion nous rappelle que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. La bienveillance et le soutien autour de nous sont essentiels. C’est une cause noble qui mérite d’être soutenue. Le maillot rose, porté pour l’occasion, change notre regard sur les rugbymen et leur relation au féminin, même si la société évolue sur ce sujet.